Le chêne de la liberté
Dans son édition du 23 octobre, le courrier cauchois dans sa rubrique" identifier les cartes postales", on pouvait voir la place de notre village et son chêne.
S’il est difficile de dire de quand date cette carte postale (en tous cas avant la construction du muret de 1939), le chêne dit de la liberté, lui, a été planté en 1792 et avait dépassé les 200 ans quand il est malheureusement tombé le lundi 1er décembre 1997 après avoir été longtemps la mascotte du village.
Il avait jusqu’alors résisté à bien des aléas, météorologiques ou humains !
Fièrement dressé, son tronc, haut de quelques 6 m, large de 2,30 m à 1m du sol, soutenant une ramure d’environ 200 m2, avait relativement bien survécu aux premiers, tout comme aux seconds dont pourtant quelques uns en 1842, avaient décrété son arrêt de mort.
Réunis en petit comité, le maire de l’époque et quelques margoulins, avaient résolus de vendre l’arbre aux enchères (à la condition que l’acquéreur se charge de l’abattre dès le lendemain matin), sans aucun respect pour la loi qui imposait que le conseil municipal donne son accord, et que celui du Préfet soit requis. Acheté pour dix sous par un premier intéressé, il ne lui restait plus que quelques heures à vivre ! Heureusement, la transaction et le forfait furent éventés. Mais l’arbre n’était hors de danger pour autant car il fut alors recédé à un autre acquéreur, légalement cette fois, pour 40 francs.
Le nouveau propriétaire n’avait pas le temps de faire tomber le chêne, le jour même et remis ce travail au mardi, or le lundi soir un troisième homme offrit 10 francs de plus au marché passé la veille.
Le nouveau propriétaire, ayant agi dans le but de conserver le symbole du village, l’arbre fut donc préserver
Par la suite les villageois, par le biais d’une pétition obtinrent l’annulation de toutes les ventes, et le maire, discrédité, perdit les élections suivantes.
C’est ainsi que le Chêne de la liberté put atteindre l’âge vénérable de 205 ans
Un autre chêne, un rouge d’Amérique celui-là, réputé plus robuste, sera planté en lieu et place, quelques mois après le jour funeste, où il demeure encore aujourd’hui.